Dans le précédent article (Technique instrumentale 1 : respiration), nous avons commencé par prendre conscience de notre respiration et avons exploré différentes façons de la libérer. À présent, nous pouvons prendre conscience davantage de notre posture habituelle et essayer quelques petits ajustements. Si vous vous observez attentivement, vous remarquerez peut-être quelques postures surprenantes.
Exercice : Prendre conscience de sa posture
Alignement au fil à plomb : lobe des oreilles (A), épaules (B), hanches (trochanter) (C), devant des genoux (D) et juste sur le devant de la malléole (E).
Soyez attentif à votre position debout, du bas jusqu’en haut. Le poids de votre corps est-il équitablement réparti sur vos deux pieds, à l’avant des pieds comme sur les talons ? Vos genoux sont-ils en position non verrouillée ? Votre bassin est-il incliné dans une quelconque direction ? Votre dos est-il droit tout en suivant sa courbe naturelle en forme de « s » ? Votre tête repose-t-elle en haut de votre colonne vertébrale (cou) ou penche-t-elle vers l’avant ?
De façon générale, comment est votre alignement ? Pouvez-vous lâcher le poids de votre corps vers le bas ? Qu’en est-il de tout ceci lorsque vous jouez avec votre instrument ?
Si vous jouez en position assise vous pouvez aussi vérifier votre posture, en surveillant en plus vos ischions (ou ischiums) et l’inclinaison du bassin. Imaginez que votre bassin est un bol dans lequel repose le bas de votre colonne vertébrale.
Essayez de garder cet alignement à l’esprit, bien qu’il ne vous sera peut-être pas possible de le conserver parfaitement selon l’activité que vous pratiquez. Revenez toujours à cet alignement. En position plus stable, vous remarquerez éventuellement que les tensions des muscles superficiels se relâchent dès lors qu’ils n’ont plus à porter votre poids. Lorsque les muscles de la posture sont employés et renforcés, les muscles dynamiques sont plus libres de réaliser des mouvements. Le moyen de renforcer les muscles de la posture est peut-être un peu fastidieux car ces derniers répondent davantage à une sollicitation de faible intensité fréquente et sur une longue durée. En d’autre terme, ajustez votre posture souvent et essayez de la garder le plus longtemps possible. Mais bougez un peu : stable ne veut pas dire statique, autrement vous risquez des tensions au niveau des muscles de surfaces car ils sont toujours prêts à « aider ».
De là, nous passerons à l’exploration de l’équilibre et à la stimulation de la symétrie en position assise et debout et nous parlerons des positions actives assises et debout. À très bientôt.
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