Ils ne sont cependant que six à jouer de ces instruments associant les sons acoustiques aux sons électriques, les cordes boyau, aux cordes nylon ou métal. Pari réussi pour un résultat déconcertant. Les harmoniques fusionnent comme rarement il a été entendu. Plongé dans une pure alchimie musicale, oubliant qu’il assiste à un concert de harpes, l’auditeur est porté par cette véritable symphonie à programme des temps modernes.
Surprenant
The Song of the Oak and the Ivy est basé sur un conte d'Eugène Field écrit en 1886. De cette histoire d’amour transcendant entre le chêne et le lierre, ici, comme ailleurs, les apparences sont trompeuses et l’on aurait tort d’en rester là. Des légendes millénaires en passant par La Fontaine, sous des abords féeriques se cachent les histoires les plus sensibles et dont le cours peut être renversé à tout instant.
C’est dans la représentation de ce cadre idyllique que débute l'œuvre. Quatre mouvements au cours desquels l’histoire se déroule. Amour, absence, magie et réalité, autant de thèmes représentés par la diversité de sons des différents instruments. La nature symbiotique du chêne et du lierre trouve un écho particulier dans les liens qu’entretiennent les harpes entre-elles, de l’époque médiévale à l’époque moderne.
Sur scène, les instruments se répondent, échangent, s’entremêlent comme le lierre autour du chêne, tout en harmonie. Les racines sont profondes. Jigs d’introduction, strathspeys du chêne et contes des quatre coins du monde, les branches atteignent des horizons nouveaux que les tempêtes électriques, les profondeurs troubles, obstruent. Airs d’amour et reels du contentement – le tableau est complet.
The Song of the Oak and the Ivy (Le Chant du Chêne et du Lierre) est une commande célébrant à la fois le 80ème anniversaire de la Clàrsach Society et le 30ème anniversaire du Festival International de Harpe d’Édimbourg. Musique de Corrina Hewat, sur un texte d’Eugène Field, durée du spectacle : 45 minutes. Avec Corrina Hewat (harpe acoustique et électro-harpe), Mary Macmaster (harpe acoustique à cordes métal et électro-harpe), Wendy Stewart (harpe acoustique et électro-harpe), Heather Downie (harpe acoustique et électro-harpe), Bill Taylor (harpe cordes metal) – il sera remplacé par Dimitri Boekhoorn lors du Festival Interceltique de Lorient – et Tristan Le Govic (harpe électroacoustique).
Créé le 12 Avril 2011 lors du Festival International de Harpe d’Édimbourg, Merchiston Castle School, l’œuvre a ensuite été rejouée à plusieurs occasions : Festival Fringe d’Édimbourg (2011), Harp Village (Cromarty, 2011), Dunblane (Victoria Hall, Dunblane, 2011), Celtic Connections (Strathclyde Suite, Royal Concert Hall, Glasgow, 2012), Festival Interceltique de Lorient (Palais des Congrès, Lorient, 2012).